Accompagnement TCA, rapport au corps

Avertissement : un(e) psychologue n'est pas un médecin. De ce fait, l'accompagnement psychologique des TCA, à visée thérapeutique ou non, vient en soutien et complément d'une prise en charge médicale mais ne s'y substitue pas.

Le rapport au corps peut parfois être compliqué, douloureux même.
Qu'il s'agisse de difficultés ponctuelles avec son image, d'un vieux ou d'un nouveau complexe, d'un trouble identifié ou bien de souffrance(s) persistante(s) et ancienne(s), l'on peut toujours tirer bénéfices d'un soutien auprès d'un(e) psychologue sensibilisé(e) et/ou formé(e) à ces questions.

Les TCA

Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont nombreux, et les formes qu'ils peuvent prendre le sont tout autant.

Souvent, en présence d'un TCA, c'est la dimension somatique (physique) qui alerte en premier. Le corps porte les symptômes les plus facilement remarquables par l'entourage : amaigrissement, prise de poids, exercice intensif, perte de cheveux, usures des dents, blessures des doigts, etc. Plus rarement, l'entourage est interpellé par le comportement du patient ou de la patiente : absence répétée aux repas pris en groupe, irritabilité accrue, tolérance plus basse au changement d'habitude, etc.

La prise en charge médicale est absolument nécessaire et indispensable pour soigner le corps et apporter une réponse aux situations qui peuvent aller jusqu'à menacer la survie des patientes et patients.

L'accompagnement psychologique l'est tout autant, car les troubles des conduites alimentaires, paradoxalement, ne se joue pas "dans l'assiette". Les TCA reposent sur des représentations altérées de soi, des processus rigides de gestion des émotions, des processus anxieux envahissants, etc. La consultation psychologique en accompagnement de traitement de TCA vise à modifier ces processus mentaux sources de souffrances : apprendre à faire face autrement aux angoisses et et aux émotions, modifier les représentations sources de souffrances, etc.

C'est un travail qui peut être long et fastidieux, qui demande de la patience et beaucoup de bienveillance tant de la part des patients ou patientes vis-à-vis d'eux et elles-mêmes, que de leur entourage.
Travailler à la guérison d'un TCA demande d'explorer l'intégralité du fonctionnement psycho-affectif des patientes et patients. Cela interroge également les dynamiques familiales, et demande de fait la considération ainsi que l'implication du système familial au complet.

Guérir d'un TCA est possible.
Le parcours vers la guérison n'est pas simple, et il est toujours trop long. Mais il existe, et la guérison est possible.
C'est un travail d'équipe : le patient ou la patiente, son entourage, les médecins (psychiatres et/ou généralistes), le diététicien ou la diététicienne, le ou la médecin nutritionniste, le ou la ou les (dans le cadre de thérapie familiale en plus de thérapie individuelle) psychologue(s).

Bien accompagné(e), le chemin est moins pénible.

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